Sujet !
Ce roman propose une histoire en deux temps entrelacés. Il se
déroule simultanément cinq cents ans avant notre ère et dans un futur
proche.
Par une série de circonstances, le personnage principal découvre en
Amérique du Sud les vestiges épars de la fuite d’un ecclésiaste
catholique venu au quinzième siècle. Ces vestiges mènent à des
antiquités phéniciennes. On s’interroge sur leur présence là tandis que
peu à peu, des pistes émergent malgré les efforts déployés pour les
dissimuler.
On suivra ainsi de la forêt de Guyane, à Marajo, la plus grande Ile
fluviale du Monde au Brésil, d’une île des Caraïbes à une Cathédrale de
Sel colombienne l’itinéraire et le cheminement du personnage principal,
poursuivant des traces plus anciennes qu’il croit dater de l’époque des
conquistadors.
L’autre
récit, 500 ans avant JC, poursuit exactement ce que l’on appelle le
Périple du Général Hanno, périple gravé dans des tables de pierre,
retrouvé par dans un temple carthaginois détruit. L’authenticité de ce
texte est attestée par Hérodote et plusieurs autres érudits grecs. Ce
périple comprenait plusieurs milliers de signes gravés, décrivant
minutieusement ce que l’époque retiendra comme un exploit prodigieux,
et qui ne sera égalé par les Portugais que deux mille ans plus tard,
lorsqu’ils passeront l’équateur et atteindront le Cameroun en longeant
l’Afrique.
Cette flotte, commandée par Hanno, comprenait selon les historiens
soixante vaisseaux, trente mille passagers, guerriers, commerçants et
équipages.
Etonnamment, le récit retrouvé par les Grecs se termine en une seule
phrase, courte, signifiant au lecteur que les Carthaginois, atteignant
ce que l’on situe comme le Mont Cameroun, ont fait demi-tour.
Dans un autre périple de l’Antiquité, il est dit que les Phéniciens,
pour le compte d’un Pharaon, avaient entrepris la première
circonvolution autour du continent africain. Ce peuple, seul,
disait-on, avait réussi cet exploit et on les désigna longtemps comme
le Peuple des Mers.
Dans Baal Voices, j’ai repris le Périple du Général Hanno et suppose
qu’il était volontairement tronqué à la seule fin de dissimuler aux
yeux de tous le passage vers l’ouest.
J’ai suivi le Général naviguant jusqu’aux Iles du Cap Vert, où la présence phénicienne est attestée.
En respectant les temps de navigations des trirèmes, des courants
maritimes de l’époque, sa flotte aurait atteint le nord ouest de
l'actuel Brésil.
Les Phéniciens avaient coutume de s’implanter sur des pitons rocheux,
des presqu’îles ou des îles. De récentes découvertes ont été faites
concernant l’Ile de Marajo, à cheval sur l’embouchure de l’Amazone et
la civilisation Marajoara. Cette civilisation a connu un bond technique
et scientifique que l’on ne s’explique pas, mais que l’on attribue à un
contact avec une culture plus technologique. Ce bond semble avoir
commencé cinq siècles avant notre ère, pour s’étioler peu à peu.
Très récemment, des scientifiques brésiliens ont retrouvé dans le lit
de l’Amazone des artefacts indiquant la présence d’une culture
technique qui s’était brièvement étendue d’est en ouest, de
l’embouchure du fleuve au pied des Andes.
Enfin, en Colombie, le Peuple Mochica, quasiment ignoré jusqu’à
aujourd’hui par rapport aux Mayas et aux Incas, semble avoir eu des
contacts privilégiés à la même époque, cinq cents ans avant JC, avec
une autre civilisation venue de l’est ; Les coïncidences
technologiques, artistiques sont étonnantes avec les Marajoara vivant
de l’autre coté du continent. Sur ces traces, j’ai suivi les Phéniciens
et leurs difficultés sur ce nouveau monde.
Ce roman s’appuie donc sur une base historique, y compris quand un
cardinal spécialiste de l’antiquité est désigné pour se rendre au
Brésil, en 1535, à Marajo, venant spécialement de Millet en Grèce dont
on dit parfois qu’elle est l’ancienne Troie.
Merci pour votre lecture et votre temps.
Charles